Ah l’été arrive, et la saison des festivals aussi ! Quoi de mieux que de supporter la scène française (et pas seulement) du Metal moderne (style où l’on regroupe tous les dérivés du Metalcore et Deathcore, qui vont mixer différentes influences) sur un beau samedi ensoleillé? Direction la salle du 37ème Parallèle, à Tours, pour cette seconde édition de l’Artificial Waves. La première édition qui avait eu lieu l’an dernier pour la release de l’album d’Amaurosis qui partageait l’affiche avec : Dust in Mind, Revnoir, Aro Ora, Purge of Sanity, Yerao et Arch of Coven. Cette affiche avait réuni environ 400 personnes le temps d’une journée. Cette année l’organisation a ajouté 2 groupes et surtout le festival annonce sold-out avec environ 600 pass vendus. Une très belle réussite pour toutes les personnes impliquées et les groupes présents : Resolve, Revnoir, Ashen, SPLEEN, Ice Sealed Eyes, Hype Lights, Onsight, Northern Lights et Barren.
Après un bon repas, j’arrive sur place pile à l’ouverture des portes (vers 14h). La pose des bracelets est fluide et le public est au rendez-vous, en effet, il y a déjà beaucoup de monde ! J’étais présent en tant que festivalier l’an dernier et la première chose que je vois est que la disposition de la salle a changé : au revoir les stands de merch à l’entrée, ils ont maintenant une salle dédiée, la scène a également changé de place pour avoir plus d’espace. La buvette est bien entendu présente avec 3 choix de bières, des softs et une offre de restauration qui aura été en rupture vers 21h (au vu des odeurs et dans burgers / sandwichs que j’ai vu passé, la qualité avait l’air d’être au rendez-vous), le tout à des prix abordables, ça n’a pas désempli de la journée. La salle possède 2 pièces qui ont été utilisées pour installer un stand de tatouage, et l’autre de grande taille dédiée au merchandising du festival, de chaque groupe et d’exposants divers ou chacun avait suffisamment de place. Assez parlé, place au plus important : les concerts !
Onsight
Il est 14h30 pétantes lorsque les parisiens d’Onsight montent sur la scène pour leur premier concert ! Et ma foi, c’est de très bon augure, car la musique est de qualité (tout comme le son qui sera quasiment parfait toute la journée), le public est déjà présent et le pit se remplit au fur et à mesure. Même si le chanteur concédera avoir le trac, cela ne se sent absolument pas durant le show, avec des alternances de chants clairs et de growls parfaitement maîtrisées. Les chants clairs sont majoritaires, mais l’instrumentale est très proche d’un Metalcore « classique », l’effet est très agréable et sort du cliché habituel du « couplet clair / refrain growls« . À noter que les backvoices étaient enregistrées. J’aime ce choix, plutôt que d’avoir du playback qui se voit à 3km ou tout simplement des chants faux effectués par un des membres du groupe qui n’est pas chanteur. Bref, une très belle entrée en matière !
Barren
Second groupe à jouer : Barren, le projet du streamer Bakared, qui semble assez attendu par le public qui se masse à la barrière avant même le début pour profiter de leur second concert. Là encore la prestation est aboutie. Malgré quelques petits soucis du guitariste qui a semblé avoir des problèmes de réglages de son, on sent tout de suite que le groupe est à l’aise sur la scène, notamment Bakared qui joue avec le public et communique beaucoup. Musicalement ça envoie et le pit est constamment en mouvement. J’avais écouté quelques morceaux avant le concert et le cap du live est franchi haut la main. Les petits passages Djent permettent aux membres du groupes de montrer qu’ils ne sont pas embêtés par leur technique !
Northern Lights
C’est sur l’opening de Yu-Gi-Oh qu’arrive Northern Lights. Je ne pense pas me tromper en disant que ce sont eux qui ont « lancé » le festival. Une connexion s’est directement établit entre le groupe et le public (comme je l’ai entendu de la bouche de plusieurs membres du groupe), l’un entraînant l’autre pour une demi-heure de folie pure. Le pit n’aura jamais été aussi retourné de la journée, à la plus grande joie des artistes, et notamment du chanteur qui arbore un crop-top vert saillant du plus bel effet. N’allez pas croire que tout est pour le fun ! Les influences sont multiples, piochant dans l’ensemble du « core » et du rap. Le mélange est détonnant, les prouesses vocales de Lucas Dépaul-Michau, qui passe du chant clair au rap et aux growls, sont impressionnantes et n’ont rien à envier aux leaders du genre. Une des meilleures découvertes que j’ai fais sur scène depuis très longtemps, et je ne suis pas le seul !
Hype Lights
Difficile de passer après le tsunami qu’a été la prestation des Troyens de Northern Lights. C’est pourtant la mission des Lyonnais de Hype Lights. Le groupe officie dans un style plus posé, quelque part entre le Punk-rock et le Metalcore. L’accueil du public est bon, mais la transition entre les groupes est un peu abrupte et se ressent dans l’ambiance qui baisse d’un petit cran (cumulé a un public qui a besoin d’un petit peu de repos après s’être joyeusement mis sur la tronche lors du concert précédent). Le groupe n’y est pour rien et la prestation est d’ailleurs très bonne, mais certaine fois, on ne peut pas lutter.
SPLEEN
Au tour des Montpelliérains de SPLEEN d’enchaîner, dans un style plus extrême, plus proche du Deathcore. Le groupe est mené par Gaëtan au chant, maillot de MALEVOLENCE sur le dos, qui ne cache pas sa joie d’être là (comme tous les groupes d’ailleurs qui remercieront chacun leur tour l’organisation et que j’ai senti sincère). Devant cette musique plus agressive, teinté d’influences Nu-Metal et Breakdown, portée par la bonne humeur de Gaëtan, le pit repart de plus belle. Encore une bonne découverte pour ma part.
Ice Sealed Eyes
Pour cette seconde édition, l’Artificial Waves s’internationalise avec les belges de Ice Sealed Eyes et leur Metalcore teintés d’émotions fortes. Chaque note chantée l’est avec les tripes par Noé Peigneur, qui m’a hypnotisé par sa performance, pendant tout le concert. Le pit est plus calme mais concentré sur les émotions envoyées par la musique des belges, qui peut rappeler Sleep Token en plus extrême. Le groupe en profitera pour avoir quelques mots sur la situation politique actuelle, concis mais apprécié par le public. Arthur du collectif Alternight va faire une petite apparition au chant le temps d’un feat très réussi. Je vais suivre de près la suite de la carrière d’Ice Sealed Eyes !
Ashen
On arrive gentiment aux têtes d’affiche de l’Artifical Waves, et la première est Ashen. De nombreux t-shirts du groupe était visibles chez les festivaliers. Leur présence au Hellfest cet été est également un facteur pour la reconnaissance du groupe. Ashen distille un Metalcore en somme tout assez « classique » mais parfaitement exécuté. On sent tout de suite que l’on a franchi un cap, il y a beaucoup plus de lights et je ressens une attitude beaucoup plus « pro » dans le show. J’en profite pour me lancer dans le pit qui ne s’arrêtera qu’à de rares instants (notamment pour chanter sur la reprise de « Smells Like Teen Spirit« ). Un très bon show pour lancer la fin de soirée et que je retournerai voir dans quelques semaines au Hellfest !
Revnoir
Le second passage de Revnoir à l’Artificial Waves consacre la montée en puissance du groupe, qui a tourné en compagnie des géniaux Future Palace l’an dernier. Leur musique, plus « calme » mélange électro et metal dans un univers assez sombre, que l’on pourrait qualifier de Dark metal. Le public les attend de pied ferme, et même si musicalement je suis moins sensible à ce que Revnoir propose, force est d’admettre que c’est très bien fait et que les festivaliers sont ravis de la performance. Le jeu de scène est articulé autour du chanteur Maxime Rodriguez-Medall, et de très beaux jeux de lumière. Il a suffit d’écouter l’ovation monstre à la fin de leur prestation pour se rendre compte de l’appréciation du public !
Resolve
La soirée s’est terminée en beauté avec Resolve, annoncé comme la tête d’affiche du festival. Il est vrai que le quatuor s’est fait remarqué dans le paysage musical français ces dernières années, notamment avec leur dernier album et leur featuring « Older Days » en compagnie de Ten56. et Paleface Swiss. Leur énergie, leur présence et surtout leur son hyper puissant se retrouve de leurs albums studio se retrouvent en live également, et le groupe a complètement emporté le public avec lui. On sentait qu’ils étaient là pour tout donner. Entre moments intenses et passages plus planants, leur set aux notes électroniques nous a tous pris aux tripes. C’était à la fois brut, beau et carrément envoûtant. Un vrai moment de grâce pour les fans (qui sont venus nombreux, au vu des t-shirts visibles dans la foule) et une belle découverte pour les autres
Que dire de cette édition de l’Artificial Waves, hormis merci à l’organisation (ce qui aura aussi été fait par chaque groupe de manière totalement sincère, et par le public acclamant Nico qui est le directeur), aux groupes et au public qui auront rendu cette journée aussi réussie. Aucun retard n’aura été à déplorer sur l’ensemble de la soirée, le line-up et les prestations des groupes étaient à la hauteur, aidées par un son très bien réglé. Le public aura été un acteur majeur en répondant présent autant par le nombre que par l’ambiance mise dans le pit tout au long de la journée. Si je devais mettre un (mini) bémol, ce serait pour la restauration qui aura été épuisée vers 21h (alors que la fermeture des portes étaient prévue pour 1h-1h30 du matin), mais c’est vraiment pour pinailler. Je suis reparti heureux et plein d’espoirs pour une troisième édition auquel je participerai sans la moindre hésitation, si elle devait avoir lieu (ce que j’espère) !
Une réflexion au sujet de « Artificial Waves 2025 @Le 37ème Parallèle, Tours »
Merci infiniment pour la mise en avant du festival. Vos commentaires sont très touchants et nous avons à coeur d’offrir le meilleur pour nos fans. Merci et à l’année prochaine !