Whitechapel: « Hymns in Dissonance » @Metal Blade Records

Whitechapel

Hymns in Dissonance

Format: Album

Genre: Deathcore

Pays: États-Unis

Label: Metal Blade Records

Sortie: 07.03.25

Note: 5/5

 

S’il y a bien un groupe qui a divisé lors de ces dernières années, c’est bien Whitechapel. Fer de lance du deathcore américain, le groupe s’était aventuré dans des contrées plus sombres mais aussi plus mélancoliques, pour gagner de nouveaux adeptes mais pour en laisser aussi. Pour ma part, les deux dernières sorties étaient musicalement très réussies, l’atmosphère et l’empreinte laissées étaient saisissantes, l’écriture ne laissait rien au hasard et tout était intelligemment bien écrit. Mais Whitechapel est un groupe de deathcore pur jus, et mis à part les 3 premiers albums, les productions étaient très moyennes car le groupe n’a pas encore sorti son chef-d’œuvre (à mon goût). 4 ans après “Kin”, Whitechapel sort leur nouvel album intitulé “Hymns in Dissonance”. Maintenant la question à se poser est de savoir si ce nouvel album va suivre le chemin des deux derniers (faire une trilogie)? Ou va-t-il essayer de revenir aux fondamentaux du groupe?


Bien avant de disséquer musicalement cet album, il y a quelques éléments autour de celui-ci, dont on doit parler. Prenons en premier lieu le titre de cet album “Hymns in Dissonance”: en effet, selon le frontman Phil Bozeman, c’est une sorte d’ironisation notamment avec la juxtaposition du mot “hymne” et “dissonance”. Ensuite, parlons du thème/concept principal: l’histoire évoque un homme voué à un sombre culte et qui cherche à rassembler des adeptes afin de l’élever au rang d’être supérieur. L’opus est composé de 10 chansons, dont les deux premiers titres sont les introductions et on compte un interlude au milieu de la tracklist, mais les autres morceaux s’articule autour des 7 pêchés capitaux. Maintenant que les bases du concept sont posées, on va pouvoir commencer à parler de la musique. Whitechapel s’était donné le défi d’écrire l’album “le plus lourd, le plus brutal et le plus maléfique” de leur carrière. J’avais de très gros doutes quant au fait d’honorer cette promesse: notamment sur le côté « lourd », car pour un groupe composé de 3 guitaristes, leur son était plutôt « plat » et manquait cruellement de lourdeur et de punch. Cette fois-ci, le groupe s’est passé des services d’un producteur et a décidé de confier les rênes de la production à Zach Householder (qui est nul autre que l’un des guitaristes du groupe). Et autant vous dire que le résultat est là ! Cet album est, à mon avis (bien évidemment), le mieux écrit et produit de toute leur carrière. “Hymns in Dissonance” est une vraie pépite, LA pièce maîtresse du groupe. Une écoute de 43 minutes de pur bonheur divisée en 10 pistes (dont une interlude). Mais finalement, ce chef d’œuvre était déjà presque annoncé, laissez-moi vous expliquer, le pourquoi du comment. “A Visceral Retch” le premier single du groupe avait complètement tout détruit sur son passage: en effet, le groupe revenait avec un visuel cinglant et un single musicalement brutal; et la performance de Phil était diaboliquement maîtrisée de bout en bout. Je tiens à mettre un point d’honneur sur le terme « diabolique » car c’est vraiment l’essence et l’atmosphère qui se dégagent de cet album. Du coup voilà, premier single qui ravive la flamme des anciens fans. Le titre éponyme nous remet une autre fessée, plus de doute, ce Whitechapel veut frapper très fort… et pour notre plus grand plaisir. Et le pire, c’est quand l’écoute de l’album intégral est terminée: ces 2 premiers singles ne sont pas les meilleurs de l’album, et c’est certainement là, le coup de maître de ce “Hymns in Dissonance”. J’ai certainement écouté l’album plus d’une dizaine de fois et je peux certainement vous dire que “Hate Cult Ritual”, “The Abysmal Gospel” et “Nothing is Coming for Any of Us”, sont les meilleures compositions du groupe de toute leur carrière (rien que ça)!


Vous l’aurez compris, cet album est une tuerie, je n’ai absolument rien de mauvais à dire dessus. Le groupe revient aux sources, mais pas que… Le vrai deathcore des débuts est extrêmement présent avec également des influences à la Cannibal Corpse par-ci par-là ainsi que des influences bien sombres et perfides empruntées au black metal (notamment sur certaines séquences vocales de Phil). Le final est digne d’un vrai final d’album: bien sombre au début et une fin qui vient mettre fin aux supplices des 7 péchés capitaux et nous offre une section mélodique absolument saisissante! Le groupe s’est transcendé sur toutes les facettes possibles et imaginables avec « Hymns in Dissonance« . Le prochain album aura fort à faire pour surpasser le niveau d’écriture et de performance individuelle effectué par chaque membre du groupe ainsi que la production et aussi le mix de grande envergure. Cet opus est parti pour être un sérieux concurrent pour l’album deathcore de l’année, il va être très compliqué à être détrôner.

Tracklist:

1. Prisoner 666

2. Hymns In Dissonance

3. Diabolic Slumber

4. A Visceral Retch

5. Ex Infernis

6. Hate Cult Ritual

7. The Abysmal Gospel

8. Bedlam

9. Mammoth God

10. Nothing Is Coming For Any Of Us

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