Bleed From Within – « Zenith » @Nuclear Blast Records

Bleed From Within
 »Zenith «  
Format: Album
Genre: Metalcore
Pays: Ecosse
Label: Nuclear Blast Records
Sortie: 04.04.25
Note: 5/5

Même si l’âge d’or du metalcore est révolu, de nombreux groupes continuent de faire vivre le style. Bleed from Within en fait parti, et est à mon goût le meilleur groupe actuel, renforcé par des prestations lives parfaites (notamment leur prestation au Hellfest 2024). Les écossais sont attendus de pied ferme après deux albums qui ont fait exploser leur notoriété : « Fracture » (2020) dont est tiré la géniale « The End Of All We Know » et « Shrine« , leur dernier effort qui date de 2022. Je suis à la fois excité et fébrile avant de me jeter à cœur perdu dans « Zenith« .

Il n’y a aucun doute, Bleed From Within ne se renie pas et nous envoie un metalcore très précis et direct en pleine face. « Violent Nature » est un condensé du groupe en moins de 4 minutes: des riffs tranchants (avec toujours quelques éléments un peu djent par-ci par-là), une section rythmique au service de la musique, le tout emmené par le chant de Scott Kennedy. Les écossais sont fiers de leurs origines et nous le montrent sur « In Place of your Halo » avec la présence de cornemuses. Le résultat est très bon, et pourtant je ne suis pas un fan de l’instrument, mais force est d’admettre que ça fait mouche. Le titre éponyme « Zenith » est plus classique mais rempli sa mission. « God Complex » est taillé pour les festivals avec son rythme sautillant et ses appels à faire chanter le public qui seront suivis sans le moindre doute. « A Hope in Hell » change d’atmosphère avec son début très planant en chant clair avant une montée en puissance progressive. Le refrain est génial, dans la lignée de « The End Of All We Know« , pour un des meilleurs, si ce n’est LE meilleur titre de ce « Zenith« . L’introduction de « Dying Sun » vous fait penser à 300? C’est normal, entre son rythme martial et les fameux « A-hou ! ». Le chant de Scott Kennedy se fait plus sombre et agressif sur les couplets pour coller à l’ambiance du titre. Un peu déroutant à la première écoute, mais un peu d’originalité ne fait jamais de mal! Après la martialité, place au lyrisme avec « Immortal Desire« , qui en plus de débuter par des chants lyriques féminin, accueille Brann Dailor (batteur et chanteur de Mastodon). Encore une fois le titre est très original avec ce lyrisme que l’on retrouve aussi dans les chants clairs du refrain et le début du pont. Mais surtout ce n’est pas du gadget et de l’originalité pour faire de l’originalité, ça fonctionne très bien ! Les expérimentations, aussi bonnes soient-elles, ça va bien, mais maintenant on veut du « rentre-dedans », et c’est exactement ce que nous amène « Chained to Hate« . Pas de fioritures, de la double pédale dès la première seconde, et on envoie toute la puissance ! La basse de Davie Proman est à l’honneur sur « Known by no Name« , titre qui est desservi par un refrain un peu « too much » dans les aigües qui me paraît quasiment impossible à reproduire en concerts. Les seconds invités de Bleed From Within sont les thrasheux de Sylosis (avec qui ils ont tournés avant même d’avoir sorti un album, en 2010) sur le titre « Hands of Sin« . C’est encore une fois un condensé de tout ce que le metalcore et surtout celui de Bleed From Within peut nous apporter: des couplets taillés pour la bagarre et un refrain en chant clair pour s’époumoner. Pour finir ce « Zenith« , la tâche revient à « Edge of Infinity« . Comme pour nous faire profiter à fond du moment, le titre commence très doucement avec une longue introduction aux guitares, gracieusetés de Craig Gowans et Steven Jones, ce dernier assurant aussi les chants clairs. La montée en puissance est très progressive, portée par les guitares dans tout ce qu’elles ont de plus mélodique et intense. Même si ce genre de morceau ne peut être joué en live (il ne s’intégrerait pas aux setlists), c’est une parfaite conclusion d’album.

Bleed From Within transforme tout ce qu’il touche en or ! Non content de nous offrir du metalcore de très grande qualité : « Violent Nature« , « A Hope in Hell« , « Hands of Sin« . Les écossais se permettent des touches d’originalités : les cornemuses sur « In Place of your Halo« , un titre très martial avec « Dying Sun » ou des envolées lyriques sur « Immortal Desire« . Et ça fonctionne à chaque fois ! L’ordre des chansons sur « Zenith » est également parfait, pour ne jamais se lasser et profiter des ambiances de chaque titre, et que dire du morceau final « Edge of Infinity« . Je n’ai d’autre choix que de mettre la note maximale et de m’incliner devant le talent des écossais de Bleed From Within.

Tracklist :
1. Violent Nature
2. In Place of your Halo
3. Zenith
4. God Complex
5. A Hope in Hell
6. Dying Sun
7. Immortal Desire (feat. Brann Dailor)
8. Chained to Hate
9. Known by no Name
10. Hands of Sin (feat. Sylosis)
11. Edge of Infinity

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *